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jeudi 2 décembre 2021
L’engagement environnemental en santé est au cœur de l’évolution des pratiques en dialyse. L’augmentation croissante du nombre de patients souffrant d’insuffisance rénale chronique terminal (IRCT) couplée au fort impact écologique des séances de dialyse en termes de consommation d’eau, de production de déchets et d’empreinte carbone impose le développement d’une prise en charge des patients plus durable. L’essor de nouvelles technologies apporte plusieurs éléments de réponse aux centres de dialyse pour s’engager dans une démarche plus éco-responsable.
Ces chiffres, déjà élevés, seront probablement doublés d’ici 20251. Le vieillissement de la population, l’augmentation du diabète et l’amélioration de la survie des patients dialysés, mais également la détérioration des conditions climatiques et ses répercussions (aggravation de la pollution atmosphérique, augmentation des sécheresses…) sont autant de facteurs qui contribuent à augmenter l’incidence des affections rénales.
L’hémodialyse est une modalité de prise en charge incontournable pour la majorité des patients en insuffisance rénale chronique. À ceci près que la technique entretient un cercle éco-vicieux via son impact l’environnemental fort. Une séance de dialyse génère 1 à 2 kg de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) par séance2, nécessite entre 3,5 à 4,5 litres de concentrés acides dont une certaine quantité sera gaspillée, conduit à la génération de déchets plastiques et requiert en moyenne 400 litres d’eau par séance3. Il devient primordial d’apporter des solutions technologiques et humaines pour répondre à ces enjeux.
Une amélioration de la politique d’achat des structures de soins et centrales d’achat en faveur de produits et de sous-traitants plus éco-responsables est nécessaire pour contribuer à la décarbonation du secteur de la santé. À titre d’exemple, la question de l’impact écologique, humain et logistique posée par la gestion des concentrés acides et de leurs contenants plastiques peut être contournée par le choix de fournisseurs proposant des solutions innovantes et disponibles sur le marché pour reconstituer le concentré acide in situ. Ce nouveau mode de production s’intègre parfaitement dans l’arrivée des nouvelles technologies médicales visant à réduire l’impact environnemental des centres de dialyse mais également à réduire les tâches fastidieuses et sans valeur ajoutée du personnel soignant.
Le choix du traitement d’eau doit également faire l’objet d’une politique d’achat plus responsable : le dimensionnement et la performance de ce dispositif médical contribuent directement à la consommation d’eau globale d’un centre de dialyse. Privilégier des solutions avec des technologies récentes permet d’optimiser la consommation d’eau par séance. Au-delà de la qualité du traitement d’eau utilisé, une amélioration continue des pratiques au sein des centres de dialyse comme l’optimisation de la fréquence des désinfections ou le recyclage des eaux usées sont des actions pouvant être mises en place avec un impact écologique et économique direct pour un centre dialyse.
Enfin, la gestion des DASRI, enjeu économique et écologique important, repose sur la sensibilisation du personnel soignant et l’ergonomie du poste de soins, de façon à optimiser le tri des déchets à risque infectieux et non infectieux directement au chevet du patient.
Le choix de dispositifs médicaux innovants associé à la mise en place de bonnes pratiques reste le moyen le plus fiable pour réduire significativement l’empreinte environnementale d’une séance de dialyse et participer aux grands enjeux écologiques modernes, pour les générations actuelles et futures.
Au cœur de sa politique, B. Braun s’attache à développer de nouvelles technologies facilitant la mise en œuvre d’une démarche environnementale. L’information et la sensibilisation des acteurs du secteur de la santé sur cette thématique fait partie intégrante de la démarche développement durable de B. Braun, à l’instar du symposium « Dialyse verte » organisé lors du 6ème congrès de la SFNDT (Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation) et de la présentation sur « les nouvelles technologies pour s'engager dans une démarche environnementale » réalisée lors du congrès de l’ATD (Association des Techniciens de Dialyse) le 18 novembre dernier
Lire notre article sur B. Braun et l'environnement1. Giorgina Barbara Piccoli, Marta Nazha, Martina Ferraresi, Federica Neve Vigotti, Amina Pereno, Silvia Barbero, Eco-products: is a ‘cradle-to-cradle’ model feasible for planet-friendly haemodialysis waste management?, Nephrology Dialysis Transplantation, Volume 30, Issue 6, June 2015, Pages 1018–1027, https://doi.org/10.1093/ndt/gfv03.
2. Piccoli et al. (2015). Eco-dialysis: the financial and ecological costs of dialysis waste products: is a ‘cradle-to-cradle’model feasible for planet-friendly haemodialysis waste management?. Nephrology Dialysis Transplantation, 30
3. Données variables en fonction du traitement d’eau utilisé et du pourcentage de thérapie HD et HDF réalisées dans le centre de dialyse.
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