Cancer colorectal : une chirurgie de précision pour de meilleures suites opératoires
Le dépistage et le traitement du cancer colorectal bénéficient des dernières innovations technologiques. Les dispositifs médicaux jouent un rôle particulièrement important dans la chirurgie, avec pour objectif d’améliorer le pronostic et la qualité de vie des patients. Précisions du Dr Alexandre Smirnoff, chef du service de Chirurgie Viscérale, digestive et endocrinienne du CH de La Rochelle.
Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent et le 2e plus mortel en France1.
„Les facteurs de risque de développer un cancer colorectal sont multiples. Certains peuvent être modulés : sédentarité, surpoids, alimentation (trop) carnée, alcool, tabac. D’autres sont en revanche indépendants du mode de vie, comme les prédispositions génétiques ou l’âge. Le dépistage repose sur la détection de sang occulte dans les selles. Mais toutes les lésions ne saignent pas, si bien qu’un nombre important de cas sont détectés à un stade avancé, avec de possibles complications de type métastase(s), occlusion, hémorragie chronique, altération de l’état général..“
La chirurgie, traitement de choix
Une fois le diagnostic posé et la situation évaluée, les options thérapeutiques sont étudiées collégialement par l’équipe pluridisciplinaire, afin de déterminer l’approche la plus adaptée.
„Parmi les trois traitements standards en oncologie, la radiothérapie reste marginale. Une chimiothérapie peut pour sa part être proposée en amont et/ou en aval du geste principal : la chirurgie. La résection réalisée vise à éliminer tout ou le maximum de tissu atteint. La technique utilisée est très codifiée et s’appuie sur des recommandations issues de l’analyse des publications internationales, pour donner le plus de chance au patient et avoir le moins de récidives. “
La chirurgie ouverte cède progressivement sa place à la cœlioscopie mini-invasive. « Une évolution dans le sens de l’histoire, puisque la qualité des images coelioscopiques actuelles offre un visuel de haute qualité pour accéder à tous les espaces de la cavité abdominale et obtenir un résultat aussi efficace qu’en chirurgie classique, avec moins de séquelles. »
Appui technologique capital
Outre le savoir-faire du praticien, le résultat de l’intervention repose beaucoup sur les dispositifs médicaux : « Visualisation de la zone opérée, coagulation des vaisseaux sectionnés, agrafage mécanique pour anastomoser (rabouter) les segments sains entre eux… et garantir l’étanchéité du montage, dont dépend pour une large part la bonne évolution du patient. nous sommes particulièrement tributaires de l’ingéniosité et de la qualité des dispositifs médicaux, confirme le Dr Smirnoff, qui salue l’arrivée de solutions toujours plus ergonomiques et performantes. »
Vers une chirurgie ambulatoire du cancer colorectal ?
Au final, le patient est le premier bénéficiaire des progrès technologiques, qui assurent un retour à domicile rapide et une qualité de vie améliorée.
„De nos jours, nous faisons le maximum pour privilégier l’anastomose et éviter d’imposer une poche permanente. Nous avons surtout beaucoup travaillé avec les médecins anesthésistes pour une prise en charge la plus confortable possible : renutrition préalable, analgésie et durée d’intervention minimales, cœlioscopie mini-invasive. Certains centres, comme celui de La Rochelle, commencent même à proposer une chirurgie ambulatoire à certains patients présélectionnés : opérés le matin, ils peuvent rentrer chez eux le soir même. “
Et demain ? Les dispositifs devraient aider à mieux visualiser l’extension tumorale, parfois très dispersée, pour ajuster l’intervention en temps réel. À la clé : le passage d’un acte standardisé à une chirurgie plus personnalisée.
B. Braun en oncologie : une expertise transversale
L’engagement de B. Braun en cancérologie se traduit à plusieurs niveaux, de l’hôpital au domicile. Chirurgie laparoscopique, visualisation 3D, sécurisation de l’administration des chimiothérapies, stomathérapie et solutions de nutrition… Plusieurs divisions de B. Braun joignent leurs efforts complémentaires pour outiller les professionnels de santé dans la réalisation d’actes de soins moins invasifs et plus sûrs, et pour améliorer la qualité de vie des patients.
Références :
1 Données INCa 2018, accessibles sur https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-colorectal (dernière consultation en mars 2020)
Dernières actualités
-
Perfusion automatisée intelligente : mieux soigner avec les données connectées (Partie 2)
Regards croisés sur la perfusion automatisée intelligente entre des professionnels de santé Isabelle Goyer, Pr Etienne Gayat et David Brossier
-
Perfusion automatisée intelligente : mieux soigner avec les données connectées (Partie 1)
Perfusion automatisée intelligente, ils vous expliquent tout ! Découvrez comment cette technologie améliore la gestion des soins avec David Brossier, Praticien Hospitalier Pédiatre, Isabelle Goyer, Pharmacienne Clinicienne et Étienne Gayat, Anesthésiste-réanimateur.
-
La sécurité sur toute la ligne !
Cyril Bourgatte est technicien support client au sein de la plateforme logistique et services de Ludres (54). Il s’occupe de la mise en oeuvre des contrôles techniques de sécurité des dispositifs de perfusion automatisée d’une part, et de la formation et de l’habilitation des techniciens biomédicaux sur cette gamme d’autre part. Éclairage sur ce pan peu connu du Service Après-Vente (SAV).
-
Opinion | Le « Juste Soin » : pilier d’un nouveau cadre de pensée et d’action pour les acteurs de la santé
Retrouvez la tribune d'opinion dans La Tribune de Christelle Garier-Reboul, présidente de B. Braun en France, à propos du système de santé et du Juste Soin.
-
B. Braun présente sa stratégie RSE à horizon 2023 et créée un programme d’actions pour la santé globale
B. Braun présente sa stratégie RSE dont l’ambition est de continuer à faire d’elle une entreprise de santé citoyenne et responsable, capable de concilier pérennité économique et performance sociale, sociétale et environnementale. Son socle est constitué d’une charte de 4 piliers et 7 engagements, des objectifs chiffrés clairs, afin de préserver et d’améliorer durablement la santé de tous. Parmi les projets, B. Braun créée en France un tout nouveau programme : « AGIR pour la Santé Globale », qui combinera des actions dans les domaines du sport, de l’éducation et de l’environnement.
-
Troubles de la continence : la R&D au service des besoins des patients
Concevoir un nouveau produit en urologie repose sur une démarche d’innovation, de recherche et d’amélioration continues. Laura Blocquel et Anthony Prezelin, respectivement chef de projet et technicien dans l’équipe R&D du site B. Braun de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), nous éclairent sur leurs process et leurs apports pour améliorer le quotidien des patients souffrant de troubles de la continence.
-
Rétention urinaire traitement : les solutions évoquées par Jean-Nicolas Cornu chirurgien urologue
Jean-Nicolas Cornu, chirurgien urologue au CHU de Rouen répond à nos questions autour des solutions et traitements pour la rétention urinaire. Il donne son avis sur les différents dispositifs médicaux et les perspectives de développement.
-
Troubles de la continence : le soutien émotionnel, la voie de l’acceptation
Détecter un ou des troubles de la continence, qu’elles qu’en soient les causes, revient à annoncer à un patient qu’il va devoir adhérer à un protocole contraignant, quelquefois à vie. Cela a des répercussions à plusieurs niveaux : contraintes mécaniques, d’hygiène, d’environnement (intimité, vie sociale). Colette Garneau, psychopraticienne, accompagne quotidiennement les patients dans leur processus de deuil et de réparation pour « mieux vivre » une pathologie ou une situation de vie telle que les troubles de la continence.
-
Troubles de la continence : l’éducation thérapeutique pour l’autonomie du patient
Angelina Cannesant est IDE stomathérapeute à l’hôpital Charles-Nicolle du CHU de Rouen depuis bientôt 22 ans. Son activité revêt plusieurs facettes : pour partie elle s’occupe des activités de la consultation urologique (explorations endoscopiques, soins spécifiques en urologie, et consultations d’annonce) tandis qu’elle assure trois jours par semaine les consultations de stomathérapie pour les patients devant bénéficier d’une stomie, principalement urinaire, en pré ou en postopératoire. Avec l’équipe d’infirmiers et d’infirmières du service, elle participe activement à l’éducation thérapeutique à l’auto-sondage urinaire. Rencontre.
-
Rétention urinaire : Florian Merrien, pongiste paralympique nous dit tout
Florian Merrien, pongiste paralympique, répond à nos questions sur la rétention urinaire. Il revient sur son quotidien, le sondage urinaire et nous donne ses conseils pour mieux vivre avec cette pathologie.