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17 juin 2025
Lorsque les troubles urinaires viennent perturber le quotidien, l'intimité et la sexualité peuvent être affectées. Pourtant, l'auto-sondage apparaît comme une solution libératrice.
Avec l’expertise de Blandine Pichot Poirié, infirmière spécialisée en urologie et sexologue.
L'auto-sondage consiste à vidanger soi-même sa vessie, plusieurs fois par jour, à l’aide d’une sonde à usage unique. Ce geste, qui se rapproche du fonctionnement naturel, est souvent perçu différemment selon les patients.
Contrairement aux idées reçues, l'auto-sondage peut améliorer la vie sexuelle.
Ce geste simple permet aussi de prévenir les infections urinaires et améliore l'estime de soi. Certes, quelques difficultés peuvent survenir, comme des irritations de l'urètre ou, plus rarement, des éjaculations rétrogrades chez les hommes.
La question de la sexualité reste encore trop souvent ignorée lors des prises en charge médicales.
« Peu de professionnels abordent ce sujet avec les patients, par manque de formation ou par gêne », regrette Blandine Pichot.
Forte de son expérience et de sa double compétence, elle encourage une parole plus libre. Lors des éducations à l'auto-son dage, elle invite à s'interroger naturellement sur la sexualité, à l'image des questions intimes posées sur les habitudes mictionnelles.
Son conseil principal : « Préférer avoir un rapport avec une vessie vide. Et surtout, ne pas avoir peur. On apprend, on s'habitue, et très vite, ce geste devient naturel. »