Une chambre implantable pour mieux vivre avec la maladie

L’histoire de Catherine P. débute comme beaucoup d’autres : une boule dans le sein ; une visite chez un gynécologue qui penche pour un kyste, mais préfère vérifier pour « être sûr » ; une mammographie qui appelle à d’autres examens ; une évidence qui se fait… Catherine est atteinte d’un cancer nécessitant une prise en charge rapide… et bien accompagnée.

Théoriquement, l’annonce diagnostique d’un cancer se fait lors d’une consultation spécifique, avec un oncologue. Mais parfois, la réalité s’éloigne de la théorie : « J’ai appris que j’avais un cancer du sein nécessitant une mastectomie au fil de mon parcours diagnostic. Des informations délivrées “brut de décoffrage” par les personnes qui m’ont fait passer la mammographie puis l’IRM. Si bien que j’avais déjà conscience d’être malade quand je suis finalement arrivée devant mon oncologue », révèle Catherine. Par chance, la jeune femme de 47 ans est solide dans sa tête. Et, surtout, elle est désormais entre de bonnes mains. « Quand l’oncologue m’a demandé “quand voulez-vous être opérée ?”, j’ai répondu “la semaine prochaine !”. Il a tout de suite pris son téléphone, et moins de sept jours plus tard, je subissais mon intervention chirurgicale. »

Une histoire de confiance et de soutien

Cette consultation d’annonce a rassuré Catherine en lui permettant de se sentir soutenue, à défaut de bien appréhender ce qui l’attendait. « On débarque dans un univers qu’on ne connaît pas. On est un peu perdu, même si on comprend la gravité de la situation et les enjeux de la prise en charge. Pour être franche, je ne me souviens pas trop de la période qui a suivi l’annonce. Mon cerveau a tout balayé, avec la douleur et le stress liés à cette période. » Ce qu’elle sait, en revanche, c’est qu’elle n’est ni oncologue, ni radiothérapeute, ni anesthésiste… Alors, Catherine suit les recommandations des professionnels pour les traitements et la pose de chambre implantable pour administrer sa chimiothérapie. 

„Je leur ai fait confiance et j’ai eu raison. Je connaissais un des anesthésistes de la clinique du Centre Chirurgical des Princes (Boulogne-Billancourt), qui a procédé à la pose de la chambre implantable. Il est spécialisé dans ce type d’intervention et leur présentation aux patient(e)s. Il m’a rassurée, expliqué que c’était simple et sans douleur et, de fait, l’opération a duré moins d’un quart d’heure, sous anesthésie locale. Je me sentais tellement en confiance, que j’ai voulu rentrer chez moi en transports en commun !“

– Catherine

« La chambre implantable allège le protocole »

Tout le processus d’information et d’accompagnement semble normal à Catherine qui n’a, fort heureusement, pas d’expérience préalable dans le domaine. C’est par la suite, en échangeant avec d’autres patientes atteintes de cancer du sein, qu’elle comprend sa « chance » : « Certaines femmes ont été traumatisées par l’implantation de la chambre, réalisée sans explications préalables et parfois source de douleurs. » Problème de sensibilité individuelle ? De type de dispositif ? De chirurgien ? « Je ne sais pas. Toujours est-il que moi, malgré une petite gêne persistante au niveau de la cicatrice, je ne regrette pas une seconde d’avoir eu ce dispositif, qui épargne les multiples piqûres. Je n’ai rien senti durant ma chimiothérapie, je ne me suis jamais rendue à mes cures avec une boule au ventre par peur de souffrir ou d’avoir des hématomes. Et ça, ça allège profondément le protocole ! » La jeune femme aime comparer la chambre implantable à un caddie de supermarché : pas l’idéal à pousser, mais qui rend bien plus de services qu’il ne cause de soucis.

Vivre avec la maladie, pas vivre contre

L’implantation de la chambre fait partie d’une « descente aux enfers qui dure 6 mois » : traitements, perte des cheveux, prise de poids, perte d’un sein… Il est difficile pour Catherine d’en conserver un bon souvenir, mais son expérience personnelle n’en fait pas un cauchemar pour autant. « J’ai senti des professionnels de santé qui maîtrisaient leur sujet, qui savaient en parler et, plus important encore, qui travaillaient en équipe, dans la bonne humeur. Lors de la pose de ma discrète chambre implantable, il y avait une très bonne ambiance au bloc. C’est rassurant d’être entouré de personnes qui aiment ce qu’elles font. » Quand, enfin, les traitements furent terminés pour Catherine, le retrait de sa chambre implantable s’est effectué dans des conditions similaires. « Le fait qu’on m’ait expliqué les choses avec des mots simples fait que je n’avais pas d’appréhension, sans compter que le médecin met de la musique pour plus de sérénité… ».

Aujourd’hui, deux ans plus tard, les marqueurs de la jeune femme sont parfaits et sa cicatrice discrète. De son propre aveu, elle a « repris une vie “normale”, même si la maladie nous change à jamais. Et je m’estime heureuse d’avoir connu et rencontré les bonnes personnes, qui m’ont soutenue et accompagnée pour mes traitements, la pose de ma chambre et ma reconstruction. Si je devais retenir un principe avec le recul ? Il faut savoir vivre avec la maladie, pas contre la maladie pour mettre toutes les chances de son côté. »

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