Vie sociale et familiale

L'intimité

Que faire vis-à-vis de mon conjoint ?

La découverte d’une dérivation sur l’abdomen reste du domaine de la surprise pour celui qui n’est pas au courant. Parlez en simplement et calmement avec votre conjoint.  Vous pourrez partager vos craintes et vos interrogations. L’autre est là pour vous aider, vous accompagner.

Pourrais-je dormir dans le même lit ?

Bien sûr, assurez-vous auparavant de la bonne étanchéité de votre poche et selon le cas pensez à la changer ou à la vidanger avant de vous coucher ou adaptez un collecteur supplémentaire.
Les appareillages sont fiables et ne doivent pas gêner votre conjoint.
Au départ vous allez certainement être inquiet : Comment se coucher ? De quel côté ? Petit à petit, vous allez prendre confiance en vous et ce moment ne sera plus synonyme de crainte et d’appréhension mais un moment d’intimité.
Par sécurité et pour pallier les risques de fuites éventuelles, il est préférable de protéger le lit. Si vous adaptez des poches pour la nuit, arrangez vous pour les faire passer de votre côté du lit pour ne pas gêner votre conjoint.

Garderais-je la même activité sexuelle qu’avant l’opération ?

Selon le type d’intervention que vous avez subi, il est possible que votre fonction sexuelle soit altérée. C’est une question qu’il faut aborder avec votre chirurgien et/ou votre stomathérapeute. Continuer à avoir une sexualité est un besoin important, il faut en tenir compte.
Si le problème n’est pas physique il peut néanmoins être psychique. Il est primordial d’en parler avec des professionnels mais aussi avec votre conjoint.
Il suffit parfois d’une écoute et de petits conseils pour régler le problème. Si celui-ci est physique, il convient d’en parler suffisamment tôt. De cette manière, on pourra vous proposer les meilleures solutions.

Emploi

Pourrais-je reprendre mon travail ?

Votre chirurgien et votre médecin décideront avec vous du moment opportun à la reprise de votre activité professionnelle. Une période de convalescence suffisante est néanmoins essentielle. Elle est d’une durée variable et dépend de la maladie causale, de l’intervention chirurgicale, des suites opératoires, des traitements associés et de votre capacité de récupération physique et psychologique. Elle doit vous permettre de réintroduire progressivement et à votre rythme une activité raisonnable. La reprise de votre travail devra tenir compte de votre nouvel état de santé et un aménagement de poste au niveau des horaires ou des taches à accomplir peut être nécessaire. 
Une bonne gestion de votre appareillage vous aidera à acquérir “confiance et sérénité” favorables à votre retour dans la vie active. Votre envie et votre motivation à préserver votre activité professionnelle, toujours structurante et socialisante, seront la clé de votre réadaptation au monde du travail.

Y a-t-il des efforts déconseillés ?

En post-opératoire immédiat, des efforts physiques sont vivement déconseillés afin de supprimer tractions, tiraillements, contractions, étirements excessifs des muscles de la paroi abdominale. Il est important d’adopter une attitude favorisant reconstruction et consolidation de la plaie opératoire, de la fixation de la stomie et de la sangle abdominale. A moyen terme, cette conduite minimaliste devant l’effort devra céder la place à une réintroduction progressive et raisonnée de l’activité physique, favorisant une bonne tonicité de votre corps. Cependant, l’attention que vous accorderez à votre santé, vous permettra de doser vos actions en conciliant prudence et dynamisme.

Pourrais-je aller à des réunions professionnelles ?

En général, peu de réunions se déroulent dans des locaux dépourvus de sanitaires, et peu en interdisent l’accès ! Profitez des pauses pour aller vider votre poche. Avec un appareillage fiable et adapté, assistez en toute sérénité aux réunions auxquelles vous êtes convié.
Pour les stomisés urinaires limitez votre volume de boissons juste avant et pendant la séance, vous éviterez une vidange de la poche trop fréquente. Vous pouvez également porter un collecteur de jambe ou de cuisse qui augmentera la capacité de remplissage de votre poche.
L’état d’esprit avec lequel vous aborderez cette problématique sera un élément facilitant à votre maintien dans un réseau relationnel réparateur et enrichissant.

Alimentation

Dois-je boire beaucoup ? 

La principale fonction du côlon est l’absorption de l’eau. Quand vous êtes stomisé cette absorption n’est plus complète et vous devez compenser ces pertes en buvant au moins 1,5 à 2 litres d’eau par jour. 

Pour les iléostomies, l’absence totale du côlon explique les selles abondantes et plus ou moins liquides. Il vous faut boire régulièrement et en abondance (2 à 2,5 litres) afin de compenser les pertes et éviter la déshydratation. 
 

Pour les colostomies à selles pâteuses ou liquides, il faudra boire environ 2 litres d’eau par jour.
Pour les colostomies à selles moulées, il est conseillé de boire au moins 1,5 litres d’eau par jour.
Une bonne hydratation permet aussi d’éviter tout problème de constipation.

Pensez à augmenter la quantité d’eau à boire lorsque la température s’élève.

 

Une règle est essentielle : boire beaucoup d’eau, de 1,5 litres à 2 litres par 24 h, indépendamment des cafés, thé, jus de fruit, potages.

Répartir la prise régulièrement dans la journée.

Si vous buvez régulièrement vous éviterez beaucoup de petits ennuis, comme les mauvaises odeurs, les infections urinaires, les calculs rénaux, les irritations cutanées autour de la stomie de types cristaux etc….

Alors buvez !

  • Faire au moins 3 repas par jour, si possible à des heures régulières
  • Bien mastiquer les aliments
  • Manger dans un endroit calme, ce qui vous fait plaisir
  • Boire beaucoup d'eau, non glacée - 1,5 à 2 litres par jour
  • Limiter les boissons gazeuses (faire partir les gaz avec une petite cuillère) 
  • Les boissons alcoolisées sont autorisées si consommées avec modération

Des gaz abondants et/ou de mauvaises odeurs

Bières, boissons gazeuses, légumes secs, légumes à goût fort (ail, choux, choux-fleurs, poireaux, oignons), melon, féculents, champignons, châtaignes, artichauts, chewing-gum, oeufs, poissons, petits pois, asperges, fromages fermentés, charcuterie.

Des odeurs aux urines

Choux, choux-fleurs, asperges…

Une couleur aux selles

Boudin noir, épinards, betteraves, (médicaments à base de charbon ou de fer).

Une couleur aux urines

Betteraves

Une acidification des urines

Jus de pruneaux ou d’airelles

Une alcalinisation des urines

Les boissons gazeuses

Une constipation 

Riz, carottes cuites, gelée de pommes et de coings, tapioca. 

Des selles abondantes 

Sauces et fritures, végétaux riches en fibres

- toutes les céréales complètes et leurs dérivés (son, farine complète, pain complet...)
- légumes secs (haricots blancs, lentilles)
- légumes verts crus et cuits (épinards, oseille, rhubarbe)
- fruits crus (melons, oranges, prunes, raisins) et secs (pruneaux)
- boissons trop fraîches, jus de fruits frais (orange), crèmes glacées, café et thé forts, lait entier. 

Pourrais-je m’alimenter normalement ?

L’alimentation doit rester un plaisir. 

Au cours de l’hospitalisation, des conseils diététiques peuvent vous être prodigués. En règle générale, les personnes stomisées ne suivent pas de régime sauf s‘il existe une pathologie intercurrente. 

Une  bonne hygiène alimentaire est le meilleur moyen de conserver son capital santé. Essayez de manger à heures régulières, dans le calme et lentement. 

 Il est bon de savoir que certains aliments colorent les effluent ( ex : betteraves,… ) ou leur donnent une odeur particulière ( ex : chou, asperges… ).

 

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